Vers une redéfinition de la sclérose en plaques ?

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Les poussées successives observées dans les cas de scléroses en plaques seraient sans lien avec l’accumulation du handicap neurologique irréversible. Allant totalement à l’encontre des dogmes sur cette maladie, cette nouvelle approche est partagée par des chercheurs de plus en plus nombreux. C’est ce que pense Christian Confavreux, un neurologue invité par l’Académie nationale de médecine, qui consacrait début mars une séance spéciale à la sclérose en plaques.
65 000 français sont atteints de sclérose en plaques. Avec plus de 2 000 nouveaux cas par an, cette affection neurologique chronique est la plus fréquente chez l’adulte jeune en France. Cette maladie est caractérisée par la perte de myéline, une substance qui entoure, comme une gaine, les fibres nerveuses situées dans la moelle épinière et le cerveau. Elle se distingue par deux signes cliniques : les poussées neurologiques et la progression du handicap irréversible. Depuis une cinquantaine d’années, les scientifiques étaient unanimes sur le fait que ce sont les poussées qui aboutissent à l’accumulation du handicap. Mais depuis quelques années, des études ont montré que les poussées n’en étaient que faiblement responsables.
“Ainsi, jusqu’à ces toutes dernières années, notre vision de la physiopathologie de la sclérose en plaque a été en quelque sorte frappée de myopie“, regrette Christian Confavreux, neurologue et chercheur à l’hôpital neurologique Pierre Wertheimer (Lyon). La neurodégénérescence ne serait donc pas aiguë mais diffuse. “Si l’on admet ce schéma physiopathologique de la maladie, nos stratégies thérapeutiques doivent évoluer“, indique Christian Confavreux. Cette approche est appuyée par de nombreuses observations. En effet, même en l’absence de poussées manifestes, la maladie évolue vers un handicap irréversible. Par ailleurs, les traitements qui réduisent les poussées n’enrayent pas non plus la progression neurologique et l’atrophie cérébrale. Christian Confavreux estime donc qu’ “il ne faut plus traiter la composante inflammatoire aiguë de la maladie […]. Il faut s’attaquer aussi à la composante inflammatoire diffuse […]. C’est la nouvelle frontière dans le traitement de la sclérose en plaque“.Source : Communiqué de l’Académie nationale de médecine du 5 mars 2008
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