En 2002, 6 322 cas de tuberculose ont étédéclarés en France (France métropolitaine : 6162 cas, départements d’outre-mer : 160 cas). On compte 10,5cas pour 100 000 habitants, selon une étude publiéepar l’Institut de Veille Sanitaire.
L’Ile-de-France est particulièrement concernée(27,1/105 pour la région parisienne vs 6,7/100 000 pour lamoyenne nationale). En 2002, 1 151 cas ont étédéclarés à Paris (54,1/100 000) et 435(31,5/100 000) en Seine-Saint-Denis, ces deux départementsayant étant les plus touchés.
Globalement, le nombre de cas de tuberculose continue dedécroître pour les personnes de nationalitéfrançaise, mais augmente fortement chez les populations denationalité étrangère. Ainsi, les personnes denationalité étrangère représentent 40,6% des cas de tuberculose déclarés alors qu’ellesconstituaient moins de 6 % de la population totale. Les adultesnés en Afrique subsaharienne sont les plus touchés,notamment ceux âgés de 15 à 39 ans. Prèsde 6 % des tuberculeux étaient infectés par le VIH,selon les statistiques portant sur 42 % des cas. Enfin, tuberculoseet précarité sociale semblent intimement liés.Ainsi 19 % des malades ayant débuté un traitementanti-tuberculeux en 2001 étaient bénéficiairesde la couverture universelle maladie (CMU) ou de l’Aidemédicale d’Etat (AME). Pour la ville de Paris, ilsreprésentaient jusqu’à 32 % des malades.
Selon les auteurs, l’important travail de terrain effectuéen Seine-Saint-Denis (diminution de 40 % depuis 10 ans)témoigne de la possibilité d’obtenir de bonsrésultats. Ils préconisent ainsi de “re-dynamiser etmoderniser la coordination entre les différents dispositifsde dépistage, de prise en charge et de lutteantituberculeuse et impliquer d’avantage les acteurs intervenantdans la lute contre l’exclusion et la précarité“.
Source : BEH n°4/2004, 20 janvier 2004