Selon une étude menée sur des femmes enceintes vivant à Pékin (ville très polluée), l’exposition aux particules fines à la fin de la grossesse aurait un impact sur le poids du bébé à naître. C’est la deuxième étude qui établit un lien entre exposition aux particules fines et poids du bébé.
Après avoir analysé les données de plus de 80 000 naissances, des chercheurs se sont aperçus que les bébés dont la mère avait été exposée à la pollution de l'air étaient plus légers à la naissance que ceux qui dont la mère n'avait pas été exposée aux particules fines.
Une étude menée à Pékin, ville très polluée
Un bébé dont la mère a été exposée à la pollution de l’air dans les dernières semaines de grossesse arriverait au monde avec un poids moins lourd qu’un bébé dont la mère n’a pas été exposée à la pollution.
Pour parvenir à ce constat, des chercheurs se sont penchés sur 83 672 naissances à terme (37 à 42 semaines de gestation) de femmes vivant dans quatre districts urbains de Pékin. Parmi ces naissances, un certain nombre étaient survenues pendant l’été 2008, période des Jeux Olympiques dans la capitale chinoise. Dans cette ville habituellement très polluée, des mesures imposées par le gouvernement chinois avaient fait baisser les concentrations de
particules fines et de gaz polluants pendant les semaines des JO.23 grammes de plus pour les bébés qui avaient été moins exposés à la pollutionAprès analyse des données, les chercheurs se sont aperçus que les bébés nés en 2008 pesaient en moyenne 23 grammes de plus que ceux qui étaient venus au monde en 2007 et en 2009, à la même période.Si cette étude n’a pas pu établir un lien précis entre pollution et poids du bébé à la naissance, ces résultats montrent qu’une baisse des concentrations en particules fines pouvait avoir un impact sur le développement du fœtus en fin de grossesse. Selon les auteurs de l’étude, la pollution de l’air nuirait au bon fonctionnement du
placenta, l’organe qui apporte l’eau, les nutriments et le dioxygène dont a besoin le fœtus pour sa croissance.Pollution et autismeEn décembre 2014, une étude pointait déjà du doigt la pollution et ses effets sur le développement du fœtus. Des chercheurs de la Harvard School of Public Health avaient établi un lien entre pollution et autisme. Selon eux, les femmes exposées à une forte concentration de particules fines pendant leur grossesse avaient plus de risques d’avoir un enfant autiste.
En effet, les particules fines contiennent des substances toxiques qui pénètrent dans les cellules et provoquent un stress oxydatif. Ce dernier peut entraver le processus normal de développement du fœtus, notamment la formation du système nerveux, la prolifération et la différenciation cellulaires pouvant entrainer la mort cellulaire programmée (
apoptose).
D’autres études réalisées sur des rongeurs ont également mis en évidence que les particules fines pouvaient provoquer la libération dans le sang et le cerveau de molécules qui stimulent l’inflammation et altèrent le
système immunitaire néonatal, des processus reconnus comme des causes de l’
autisme.
Ce lien entre pollution et autisme n’a été observé qu’avec les particules fines PM2,5 (dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres) et ultrafines (dont le diamètre est inférieur à 0,1 µm). Le lien n’a pas pu être établi entre l’inhalation de particules de plus grandes tailles (PM10) et autisme.Annabelle IglesiasSource :
Differences in Birth Weight Associated with the 2008 Beijing Olympic Air Pollution Reduction: Results from a Natural Experiment, David Q. Rich and al, 28 avril 2015, Environmental Health PerspectivesClick Here: geelong cats guernsey 2019