Beaucoup de jeunes croient à tort que prendre la pilule contraceptive ou se laver à l’eau ou à la Bétadine peut protéger des maladies sexuellement transmissibles. Face à ces idées fausses et la recrudescence des MST,le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues a organisé une journée nationale de prévention, avec notamment le lancement d’une application d’information.
Le SNDV lance une application pour avoir sur soi la bonne information.
Les jeunes sont prudents mais pas assez Les résultats d’un sondage conduit par harris interactive auprès de 500 personnes âgées de 18 à 35 ans pour le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues (SNDV) montrent que 80 % des répondants reconnaissent que le
préservatif est la meilleure protection contre les
maladies sexuellement transmissibles (MST) et plus de la moitié déclarent avoir demandé à leur médecin un dépistage pour savoir où ils en étaient avec le
VIH.Cependant, seulement 54 % des répondants utilisent un préservatif systématiquement lors des rapports sexuels et 51 % déclarent ne pas toujours avoir de préservatif sur eux. Une sous-utilisation du préservatif que montre aussi la
dernière enquête de la mutuelle étudiante Smerep qui pointe même qu’en Ile-de-France, un étudiant sur cinq n’utilise jamais de préservatif. “Chez les moins de 35 ans, l’usage du préservatif n’est pas suffisamment répandu. Il y a un effort considérable à faire“, déclare le Dr Luc Sulimovic, président du SNDV.Les jeunes pas assez informésConcernant les connaissances sur les MST, des fausses idées perdurent. Par exemple, prendre la
pilule contraceptive, se laver à l’eau ou à la Bétadine protègent des MST, ce qui justifie l’opération d’information annoncée mardi. Au-delà de ces croyances heureusement minoritaires (recours aux crèmes spermicides pour se prémunir des MST…), les connaissances de cette jeune génération sont parsemées de lacunes et la prévention reste insuffisante.
Certes, les 18-35 ans savent que le
sida (96 %), l’
herpès génital (76 %), la
syphilis ou les
morpions (63 %, mais 56 % chez les 18-24 ans) sont des MST, cependant ils sont déjà moins nombreux à reconnaître que l’
hépatite B (49 %), les
papillomavirus (45 %) ou encore les
condylomes (13 %, verrues génitales ou crêtes de coq) sont également sexuellement transmissibles. En revanche, un sur trois désigne comme MST une maladie qui n’en est pas une (
psoriasis,
hépatite A…).Par ailleurs, 7 répondants sur 10 ignorent ou interprètent mal les signes d’une MST (brûlure, écoulement, ulcération), 3 sur 10 ignorent qu’elles peuvent se transmettre par voie anale. Un certain flou persiste pour la contamination par transmission orale (un quart n’ont pas d’avis et 23 % rejettent, à tort, son existence).Si la grande majorité consulterait un médecin au moindre signe suspect, une personne sur dix de cette tranche d’âge estime qu’il n’est pas nécessaire de prévenir de futurs partenaires en cas de signes possibles de MST. A ce sujet, les femmes sont plus prévenantes que les hommes : 53 % préviennent leur partenaire du risque contre seulement 43 % des hommes. “Globalement, les femmes sont plus responsables“, constate le Dr Sulimovic.Le retour de la syphilis Selon l’OMS, plus d’un million de personnes contractent chaque jour une MST dans le monde. Le syndicat des dermatologues fait état pour sa part d’“une recrudescence des MST dans leurs consultations“, et note “le retour de la
syphilis, avec 4 000 à 5 000 nouveaux cas par an“. Malheureusement, en cas d’exposition à un risque de MST, “le test sérologique pour la syphilis est trop souvent oublié“, alors qu’une batterie d’autres tests sanguins “inutiles“ est prescrite, regrette le Dr Michel Janier, directeur du centre clinique des MST de l’hôpital Saint-Louis à Paris.Une application et un site pour s’informer et se protégerPour toucher ce jeune public, le syndicat propose une application gratuite MSTRisk (sur l’
App Store et
Google play) qui aborde les MST de manière graphique par le biais des symptômes et un site Internet
http://mstprevention.com/ sur les modes de transmission et les traitements.Mais pas de photos “trash“, style apprécié des jeunes, pour montrer les lésions génitales qui doivent alerter sur l’appli car cela serait “contraire aux règles d’Apple“, expliquent ses concepteurs. “On n’a pas voulu faire un site agressif“, ajoute Yves Ollivro, communicant qui a piloté l’appli.
Dr Jesus Cardenas avec AFP/RelaxnewsSource : Dossier de presse du Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues – Jeudi 24 mars 2016. Journée nationale de prévention et d’information sur les maladies sexuellement transmissibles.Click Here: los jaguares argentina