Quand il s’agit d’arrêter de fumer, seuls 11 % des Français font appel à un médecin généraliste ou un tabacologue. Lorsque la tentative de sevrage échoue, c’est à cause d’une période de stress important, selon une enquête IFOP publiée ce mardi 16 mai, à deux semaines de la journée mondiale sans tabac du 31 mai.
Le stress est une cause majeure d'échec chez les personnes désirant d'arrêter de fumer.
Plus de la moitié font appel à leur volontéSelon une enquête IFOP/Pfizer France, 69 % des fumeurs déclarent avoir essayé d’
arrêter de fumer, dont 42 % plusieurs fois, mais seuls 11 % d’entre eux ont consulté un professionnel de santé lors de leur dernière tentative. Pour y parvenir, 52 % des fumeurs ont fait appel à leur propre volonté, sans accompagnement lors de leur dernière tentative de sevrage tabagique, selon l’étude.Le stress, une cause majeure d’échecParmi les raisons de l’échec, les fumeurs évoquent principalement le
stress (37 %) et la peur du manque (15 %). Dans une moindre mesure, la tentation d’une cigarette offerte a fait rechuter 12 % des personnes interrogées et 10 % vivant avec une personne fumeuse. 9 % se sont remises à fumer après une prise de poids et 3 % se sentaient isolées des fumeurs de leur entourage.
51 % sont prêts à recourir à un traitement médicalPour réussir une bonne fois pour toutes, les fumeurs sont partagés quant à la marche à suivre : 51% se disent prêts à recourir à un traitement médical, dont 2 4% accompagnés d’un professionnel de santé, contre 24 % de réfractaires qui pensent pouvoir arrêter seul.Le remboursement des soins, motivanteParmi ceux qui ne souhaitent pas recourir à un traitement (49 %), le remboursement des soins pourrait motiver 44 % d’entre eux à arrêter de fumer et 38 % à consulter un médecin pour être accompagné médicalement, d’après l’étude.Les chances d’arrêter définitivement augmentent au-delà d’1 mois d’abstinenceSelon la docteure Anne-Laurence Le Faou, responsable du centre ambulatoire d’addictologie de l’hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris, près d’une personne sur deux qui réussit à être abstinente pendant un mois multiplie les chances d’arrêt à un an. “Il y a environ cinq fois plus de chances de rester abstinent à un an après un maintien du sevrage continu pendant un mois“.Le tabac, première cause de mortalité en FranceLe tabac reste la première cause de mortalité en France avec 78 000 décès par an, dont 47 000 par cancer. Un tiers de la population fume (33%), dont 38% d’hommes et 30% des femmes.Le nombre moyen de cigarettes fumées quotidiennement par les consommateurs réguliers est passé de 15,1 cigarettes par jour en 2005 à 13,6 en 2010, selon les chiffres de l’Inpes (Santé Publique France).L’enquête IFOP/Pfizer France a été menée auprès de 1103 fumeurs – extrait d’un échantillon de 3600 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus – par questionnaire auto-administré en ligne du 5 au 10 avril 2017.Click Here: new zealand rugby team jerseys