Arthrose : attention à certains compléments alimentaires

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L’Agence sanitaire (ANSES) recommande aux diabétiques, asthmatiques, femmes enceintes et à certains cardiaques d’éviter de prendre des compléments alimentaires à base de glucosamine ou de chondroïtine sulfate.

Sommaire

  1. Les effets indésirables des compléments alimentaires contre l’arthrose
  2. Certaines populations plus à risque

Dans un avis relatif «

aux risques liés à la consommation des compléments alimentaires à visée articulaire contenant de la glucosamine et/ou de la chondroïtine sulfate », l’ANSES estime que les compléments alimentaires contenant de la glucosamine ou de la chondroïtine sulfate peuvent être risqués pour certains patients.Les effets indésirables des compléments alimentaires contre l’arthrose“La

glucosamine et la chondroïtine sulfate sont des molécules naturellement présentes  dans les tissus conjonctifs et cartilagineux de notre organisme, et assurent, entre autres, la structure et l’élasticité des cartilages, des tendons et de la peau”. Toutefois, le dispositif de surveillance de “nutrivigilance” de l’Anses a estimé que, bien que reconnues pour soulager certaines douleurs articulaires, ces molécules, prises sous forme de complément alimentaire, peuvent provoquer des effets indésirables :

  • Troubles digestifs ;
  • Douleurs abdominales ;
  • Eruptions cutanées ;
  • Démangeaisons ;
  • Atteintes hépatites ;
  • Purpuras (lésions hémorragiques de la peau).

Certaines populations plus à risqueL’agence déconseille à certaines catégories de population de consommer ces produits contenant de la glucosamine et/ou de la chondroïtine sulfate :

  • Les personnes diabétiques ou pré-diabétiques, asthmatiques ou traitées par anti-vitamine K.
  • Les personnes présentant une allergie alimentaire aux crustacés ou aux insectes, pour les compléments alimentaires à base de glucosamine.
  • Les personnes dont l’alimentation est contrôlée pour le sodium, le potassium ou le calcium, car ces compléments peuvent en être une source importante.
  • Les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants, en raison de l’insuffisance des données sur la sécurité de ces produits.

L’Anses préconise que des “ mesures soient prises par les fabricants afin de mieux informer le consommateur sur les risques liés à la consommation de ces compléments alimentaires par ces populations spécifiques”. Elle demande également une harmonisation au niveau européen des “doses maximales journalières autorisées de glucosamine et de chondroïtine sulfate” dans les compléments alimentaires, sur la base de données d’innocuité basées sur des études encore aujourd’hui manquantes.Recommandations générales de l’Anses sur la prise de compléments alimentairesAux consommateurs :

  • Solliciter l’avis d’un médecin lors de la consommation de compléments alimentaires ;
  • Eviter l’apport d’un même ingrédient par différentes sources (compléments alimentaires, médicament…) ;
  • Eviter la consommation concomitante de plusieurs compléments alimentaires ;
  • Privilégier la consommation de compléments alimentaires présentant des formulations simples ;
  • Privilégier les circuits d’approvisionnement contrôlés par les pouvoirs publics ;
  • Signaler la consommation de compléments alimentaires à son médecin ou son pharmacien.

Aux professionnels de santé :

  • Interroger leurs patients sur leur consommation de compléments alimentaires, notamment devant l’apparition d’anomalies biologiques ou de manifestations cliniques d’origine indéterminée.
  • Déclarer auprès du dispositif de nutrivigilance les effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de compléments alimentaires dont ils auraient connaissance.

Aux fabricants de compléments alimentaires : déclarer auprès du dispositif de nutrivigilance les effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de compléments alimentaires dont ils auraient connaissance